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Harry FRANZ,  BOIS ( perdus)

Harry FRANZ, BOIS ( perdus)

Du 04/05/2024 au 01/06/2024

Vernissage samedi 4 juin en présence de l'artiste

FORÊTS
et autres hétérotopies

La forêt est un espace que l’homme peut arpenter, comme l’avaient fait les romantiques chers à Schubert ou C. D. Friedrich. Ce parcours peut revêtir de nombreuses formes : promenades dominicales, marches sportives ou déambulations méditatives. Dans tous les cas, la forêt exerce son empire sur celui qui la fréquente et l’imprègne de ses bruissements, de ses odeurs ; elle le mène d’une découverte à l’autre.
De grands maîtres de la peinture y ont posé leur chevalet et s’en sont puissamment inspiré, comme par exemple ceux de l’école de Barbizon, ou encore David Hockney.

À distance, elle nourrit les rêves, les superstitions, les fantasmes. Et, comme la cabane sur l’arbre pour l’enfant, ou comme le théâtre, elle constitue – pour reprendre les termes de Michel Foucault – une hétérotopie, c’est-à-dire un lieu concret qui héberge l’imaginaire, une localisation physique de l’utopie. Elle est alors le creuset du roman personnel de chacun.

Les estampes présentées sont des gravures sur bois. Il s’agit d’une gravure dite d’épargne. Contrairement à d’autres méthodes de gravure, c’est le contour du dessin qui est évidé, ce dernier étant conservé ; une fois encré, il est reporté sur le papier.
Ici, le procédé – très rarement utilisé – est celui du « bois perdu », ou « planche perdue ». Au lieu d’utiliser pour chaque couleur une planche différente, une même planche est creusée, autant de fois qu’il y a de couleurs, excluant ainsi toute possibilité de repentir ou de retirage.
Finalement l’image résulte de la juxtaposition et la superposition des différentes couleurs. La texture particulière, l’épaisseur du trait, son irrégularité confèrent force et cohérence à l’œuvre.

Les peintures à l’huile sont consacrées à quelques représentations – des chaumes des Vosges aux vallées alpines – de sapins, épicéas, pins… Portraits d’arbres entre précision et licence poétique, entre observation et rêverie, figures familières et étrangères à la fois.



« Si les arbres vous cachent la forêt, alors, regardez les arbres,
quand vous aurez regardé les arbres en nombre suffisant,
alors vous aurez vu une forêt, et vous aurez compris. *»


 

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